Je voudrais dire le trouble,
peut-être même l’écrire. Mais il est sûrement trop tôt et trop idéal pour le moment. Il est toujours plus sage de le laisser s’assagir pour enfin lui faire dire quelque chose. De sensé surtout.
Je voudrais pourtant l’effleurer encore un instant, avant qu’il ne s’endorme, et souhaiter qu’il se taise pour me laisser le regarder, l’étudier patiemment pour ne pas perdre le contrôle.
Mais le trouble est assez malpoli. Il réveille, révèle des blessures, des cicatrices, des endroits du corps meurtris. Et s’il empêche encore une nuit, il se veut attachant, voire collant. Mais on peut lui mettre la main sur la bouche et serrer fort.
Tais-toi.
Il se tait.
Qu’importe, le trouble n’est pas le soucis. Il n’est porteur que d’un message, d’être, à nouveau, surpris, étonné. Il a semé cette graine quelque part en soi. Maintenant, il s’en lave les mains. Et à moi de prier qu’il ne s’agit pas là d’une mauvaise herbe.
Et si ce n’est pas la curiosité qui me fait prendre un arrosoir, c’est quoi alors ?